Ivor Snoddy parle de sa découverte de la Marche de la Mémoire

Ivor Snoddy in the Vésubie
Ivor Snoddy

Lors d’un voyage en voiture, j’ai découvert par hasard cette belle région de France, ainsi qu’une affiche dans l’office de tourisme local représentant la « Marche de la Mémoire » qui devait avoir lieu le jour suivant, ce qui a éveillé mes soupçons. En interrogeant le responsable, il m’a confirmé que cette terrible situation qui s’est déroulée pendant la Seconde Guerre mondiale était bien celle que m’avait décrite à maintes reprises un jeune homme juif qui était un grand ami de mes grands-parents et, plus tard, un très bon ami et mentor pour moi lorsque j’étais un jeune garçon.

Il a raconté comment ses parents l’ont envoyé à l’étranger pour le mettre en sécurité et comment ils ont eux-mêmes fui à travers ces hautes montagnes dans une vaine tentative d’échapper aux nazis, mais malheureusement on ne les a plus jamais vus ni entendus.

Étant très jeune et immature à l’époque, la gravité de son histoire n’a eu un effet profond sur moi que plus tard, lorsque j’ai acquis davantage de connaissances sur les années de guerre et les atrocités commises par les nazis, en particulier à l’égard des personnes de confession juive.

Après avoir suivi les randonneurs et terminé la Marche dans les montagnes et le retour cette année-là, ce n’est qu’après que j’ai soudain réalisé comment mon ami d’enfance, alors qu’il était probablement beaucoup plus jeune, avait dû faire ses adieux à ses parents dans des circonstances aussi terribles, je ne pouvais qu’imaginer le terrible chagrin qu’ils avaient dû endurer, ainsi que les difficultés et les peines de cœur qui les attendaient tous.

Ce n’est que par la grâce de Dieu que ma famille et moi-même avons été impliqués ou avons été témoins d’une telle atrocité dans notre vie. Outre les merveilleux amis que je me suis faits en venant ici, j’ai l’intention de continuer à participer à cette Marche chaque année aussi longtemps que je le pourrai, car cela représente beaucoup pour moi de commémorer non seulement ces pauvres âmes qui ont essayé de gagner la liberté dans les années 1940 en escaladant ces passages montagneux, mais aussi toutes les autres personnes passées et présentes dans le monde qui essaient d’échapper à la tyrannie jusqu’à aujourd’hui.

Et pour William.

– Ivor Snoddy

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